Néo-banque étrangère, ça coince en France

Utiliser une néo-banque allemande ou britannique en France n’est pas chose aisée. La nationalité du compte peut bloquer certaines situations d’échange avec les institutions publiques ou privées.

Un RIB étranger qui bloque dans l’Hexagone

Ces dernières années, les banques en ligne ont été rejointes par de nouveaux établissements dématérialisés : les néo-banques. Elles vont plus loin que les banques actuelles en éditant des services pensés pour les smartphones. Ces banques se veulent encore plus connectées que celles existantes sur le marché. Les néo-banques ont profité de la législation européenne pour proposer leurs services dans plusieurs pays de l’espace communautaire. Ainsi, en France, les usagers se sont vus proposer ces nouvelles offres.

Mais il n’a pas fallu attendre très longtemps pour voir remonter les premiers couacs. A l’instar des banques classiques, les néo-banques permettent de transférer des fonds en recourant à des prélèvements automatiques. Mais c’est là que le bât blesse car ces banques sont domiciliées à l’étranger. Sur le relevé d’identité bancaire (RIB), le compte est domicilié en Grande-Bretagne ou en Allemagne.

Pour un Français qui souhaite renseigner ses coordonnées, la démarche ne peut aboutir correctement. En effet, certains opérateurs téléphoniques ou des organismes officiels (prestations sociales, etc.) refusent d’emblée tous les comptes dont l’identifiant ne débute pas par FR (pour France). Pour les règlements en ligne, certains fournisseurs d’énergie refusent également les cartes bancaires dont le pays émetteur n’est pas la France.

Les néo-banques vont devoir rapidement s’adapter

Ces désagréments ne sont donc pas du fait des nouvelles banques mais plutôt des entreprises et des établissements qui n’ont pas encore totalement muté numériquement. Ces tiers arguent qu’un prélèvement sur un compte étranger aura des répercussions financières : les coûts de prélèvement. Pourtant à l’heure de la révolution numérique, les échanges bancaires ne sont quasiment plus facturés. Pour un particulier, effectuer un virement vers un compte dans l’Union Européenne est même gratuit, selon les établissements, à condition que la démarche soit effectuée par lui-même en ligne.

Ces quelques inconvénients pratiques démontrent bien l’idée que les néo-banques étrangères sont avant tout tournées vers les clients nomades. Elles ont d’ailleurs misé sur les usagers voyageurs en proposant de régler dans plusieurs devises sans frais supplémentaires ou de ne payer que le taux de change sans autres frais.

Enfin, pour un usage quotidien franco-français et surtout avec les organismes privés ou officiels, il sera nécessaire que ces derniers prennent les choses en main et s’ouvrent au marché bancaire dématérialisé. Pour les néo-banques, l’alternative envisageable est d’ouvrir une structure dans l’Hexagone qui permettrait d’émettre des RIB français. La mutation bancaire est donc toujours bel et bien en cours.


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