Le surendettement des ménages baisse encore en 2018

Les statistiques autour des ménages surendettés tendent à régresser depuis quelques années, même si la population fragile semble être excessivement exposée.

L’encours global des surendettés se replie depuis 2014

La dernière sortie de la Banque de France donne des nouvelles rassurantes sur l’évolution du surendettement des ménages au sein du territoire tricolore. Le dernier communiqué à ce sujet stipule une nette réduction pour la quatrième année consécutive du nombre de demandes de surendettement. En effet, l’étude estime que les ménages ont déposé 162 936 dossiers à la commission dédiée en 2018. Par rapport à 2017, cela représente une baisse de 10% avec environ 180 000 demandes au cours de cette même année. Une donnée qui s’accroît en remontant jusqu’en 2014 puisque la baisse est cette fois-ci de 29%.

De plus, la Banque Centrale française revient sur les « primodépôts », soit les personnes qui ont déposé pour la toute première fois un dossier de surendettement à la commission. Et le constat est identique à la dynamique générale de l’évolution des demandes depuis ces dernières années puisque les « primodépôts » se sont cumulés à 91 899 en 2018, en décroissance depuis 2012. Une statistique par ailleurs quasiment équivalente au niveau ressenti en 1990.

Au global, l’encours total de l’endettement des particuliers s’élève à 6,6 milliards cette année soit une baisse de 20% par rapport à 2014, où l’indicateur atteignait son plus haut niveau jamais enregistré. L’endettement des ménages se décompose en plusieurs typologies de dettes relevant notamment de la consommation mais aussi de l’immobilier. Au sein des arriérés totaux, la consommation représente 37,8% et l’immobilier 35,2%.

Un fléau touchant pour beaucoup les personnes aux ressources limitées

Maintenant, les données de la Banque de France démontrent que l’endettement cible particulièrement les ménages à la situation financière précaire. Plus d’un dossier sur deux déposé en 2022 concerne un foyer dont les revenus ne sont pas suffisants pour dépasser le seuil de pauvreté. Également, les ménages monoparentaux ont une proportion conséquente de 21,6% dans les demandes de surendettement en 2018. Un chiffre qui démontre les difficultés des familles avec un parent unique à subvenir au quotidien.

L’année qui vient de s’achever se traduit malgré tout par une évolution positive du surendettement dans le pays, même si les populations fragiles restent encore très exposées. La Banque de France explique ce recul global en avançant plusieurs pistes. L’une d’entre elles est que les professionnels de la finance ont été contraints de revoir leurs méthodes pour accorder des crédits aux particuliers. Notamment parce que les diverses sources réglementaires autour de cette pratique se sont renforcées. Et les nouvelles mesures successives ont permis de protéger les intérêts des consommateurs avec une plus grande efficacité. Depuis, les établissements bancaires et les organismes prêteurs doivent étudier scrupuleusement la situation personnelle et financière d’un emprunteur avant d’accorder un prêt. L’objectif étant d’optimiser la gestion du risque tout en écartant les pratiques commerciales abusives.


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