Crédit immobilier : les banques chouchoutent les primo-accédants

De l’élargissement du prêt à taux zéro au maintien de l’APL accession, tous les facteurs indiquent une période favorable aux primo-accédants. Mieux encore, les banques semblent réserver des conditions de financement très attractives à ceux qui achètent pour la première fois.

Les primo-accedants favorisés par les banques

Certes, les meilleures conditions de financement sont souvent réservées aux meilleurs profils, mais force est de constater que les établissements bancaires se tournent aussi vers ceux qui s’endettent pour la première fois.

Une récente étude montre que les primo-accédants sont même favorisés par les banques. En fait, sur les durées de remboursement les plus prisées par ce profil emprunteur (à partir de 20 ans), les taux moyens ont baissé de 0,05 % à 0,015 %.

Depuis quelques semaines, les taux premium, réservés aux profils haut-de-gamme, sont stables, alors que ceux réservés aux profils modestes baissent continuellement.

Cela montre la réouverture du financement à un plus grand nombre de foyers avec des marges de négociation qui peuvent varier en fonction du profil emprunteur.

Ce changement de stratégie montre également que les prêteurs souhaitent bien démarrer l’année 2016 et cherchent donc à assouplir leurs critères d’octroi.

Des taux d’intérêt toujours compétitifs

En attendant 2016, les prêteurs ont décidé de maintenir leurs offres de crédit très attractives sur la fin d’année 2015. Selon Anil (agence nationale d’information sur le logement), les meilleures offres de financement immobilier sur 15 ans (hors assurance) se situent entre 2 % et 2,20 %.

Des offres pratiquement identiques à celles constatées en début d’année (entre 2 % et 2,25 %). A l’opposé, les taux d’intérêt les plus élevés (pour les dossiers moins bons) varient entre 2,55 % et 2,80 %, voire 3 % pour certains profils.

Par ailleurs, l’Observatoire Crédit Logement/CSA constate depuis quelques mois, une hausse du nombre de foyers âgés de moins de 35 ans ou gagnant moins de 3 fois le salaire minimum (SMIC) parmi les demandes financées.

Selon l’observatoire, cette tendance pourrait bien s’amplifier dans les semaines à venir et perdurer en 2016. En plus de la volonté de séduire les jeunes et les foyers modestes, les banques vont certainement vouloir tirer profit de la réforme du taux à prêt zéro.

Et le regroupement de crédit en cette fin d’année ?

Malgré une légère hausse des taux d’intérêt, les chiffres publiés par la banque de France montrent que les opérations de regroupement et de renégociation de crédit sont encore très sollicitées par les Français.

En octobre, elles ont représenté près d’un financement sur deux. Des statistiques qui montrent que le regroupement de crédit a encore le vent en poupe.

Certes, les barèmes des banques ont évolué. Mais, pour de nombreux emprunteurs, il reste judicieux de procéder à un rachat de prêt en cette fin d’année.

A savoir que cette opération bancaire, parfaitement légitime, peut avoir plusieurs objectifs : diminuer le montant de ses mensualités, faire face à une baisse de revenus, moduler sa durée de remboursement, etc…