Quand les Français jugent difficile d’accéder à la propriété

Malgré le niveau historiquement bas des taux d’intérêt immobilier et le renforcement des dispositifs d’aide comme le PTZ, 65 % des Français estiment qu’il est difficile de devenir propriétaire, selon une récente étude.

Immobilier : quels sont les principaux freins à l’acquisition ?  

1,77 %, c’est le taux moyen des crédits immobiliers accordés par les banques le mois dernier, selon la dernière publication de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. C’est 0,4 % de moins que le mois d’avril. Les récentes publications de la Banque de France montrent aussi que les demandes des crédits immobiliers ont flambé le mois dernier.

Cependant, malgré l’attractivité des conditions de financement, près de deux Français sur trois estiment qu’il est difficile d’accéder à la propriété, révèle une récente étude pour un réseau d’intermédiaire bancaire.

Ainsi, 55 % des personnes sondées mettent en cause les prix trop élevés du mètre carré dans l’Hexagone, un chiffre identique par rapport à l’année dernière. La difficulté de trouver un crédit immobilier adapté auprès d’un prêteur classique et le manque de confiance dans l’avenir sont aussi cités comme freins à l’accession immobilière.

Par ailleurs, l’étude montre aussi que les principales motivations des candidats à l’achat immobilier sont entre autres : ne plus de payer de loyer pour 48 % et se sentir chez soi pour 44 %...

Selon cette étude, plus de 85 % des Français connaissent le prêt à taux Zéro (PTZ), mais seulement une personne sondée sur deux est au courant des nouvelles dispositions concernant ce dispositif public d’aide à l’accession à la propriété.

Comment optimiser son dossier de crédit immobilier ?

Certes les conditions de prêt sont exceptionnellement attractives en ce moment, mais il faut savoir que le prêt immobilier n’est pas à la portée de tout le monde et les emprunteurs ne bénéficient pas des mêmes conditions.

Ainsi pour optimiser son projet de prêt à l’habitat et mettre toutes les chances de son côté, il est capital d’avancer certains arguments et opter pour certaines astuces.

Le taux d’endettement doit être raisonnable : ce taux est le ratio entre les revenus de l’emprunteur et ses charges financières. Il détermine la capacité d’épargne de l’emprunteur et de son reste à vivre.

En général, lorsque ce seuil dépasse 33 %, aucun établissement bancaire ne prendra le risque de financer le projet, notamment à cause de la législation en vigueur (loi Neiertz).

Présenter un apport personnel conséquent : pour obtenir un financement immobilier, l’emprunteur doit disposer d’un apport personnel correspondant au moins à 10 % du projet, afin de payer les frais divers (frais de notaire). Toutefois, dans certaines conditions, il est possible d’obtenir un financement immobilier sans apport.

La tenue de compte doit être correcte : dans le cadre d’un financement immobilier, les prêteurs portent une attention particulière à l’attitude de l’emprunteur par rapport à ses finances. Le demandeur doit être capable de garder ses finances saines. Ainsi, sur ses derniers révélés de compte, il ne doit y avoir de découvert bancaire, d’incident de paiement, des dépenses superflues

Présenter un profil attractif : à savoir qu’une situation financière et professionnelle sereine est un gage de confiance pour les banques. Cependant, même si le CDI et le statut fonctionnaire sont particulièrement appréciés, un CDD ou un intérimaire peuvent aussi prétendre à un crédit immobilier.