Rachat de crédit : les demandes sont plus nombreuses qu’en début d’année

Même si les statistiques montrent que le nombre des demandes de renégociation et de rachat de crédit est encore loin de celui du troisième trimestre de 2015, les spécialistes constatent que les volumes de ces financements sont bien plus importants qu’en début d’année. Cependant, faut-il prévoir un nouvel engorgement des banques ?

Rachat de crédit : vers en engorgement dans les banques ?

Avec 1,62 % en moyenne selon les dernières publications de l’Observatoire Crédit logement/CSA, jamais les taux d’intérêt des prêts immobiliers n’ont été aussi favorables aux emprunteurs souhaitant faire une renégociation de prêt immobilier.

Dans cette configuration, de nombreux spécialistes se demandent si les établissements bancaires vont devoir faire face au même scénario de l’été 2015 ? Une interrogation légitime au regard des récentes publications de la Banque de France et des intermédiaires bancaires sur la hausse continue des demandes de rachat de créance depuis mai 2016.

Pour rappel, au cours de l’été 2015, les établissements bancaires avaient fait face à une véritable frénésie autour du rachat de crédit immobilier. Les demandes de ce type de financement avaient explosé pour atteindre en août 58 % de la production totale de crédit.

Face à cette frénésie, de nombreuses banques avaient été contraintes d’allonger leurs délais de traitement, certaines avaient même refusé catégoriquement les demandes de rachat de prêt immobilier. Certes, le marché est encore loin de cette frénésie, certes les banques, désormais expérimentées se sont bien préparées, mais force est de constater que le rythme de production de ces opérations bancaires sont de plus en plus soutenus depuis quelques mois.

Pourquoi le rachat de prêt revient à la mode ?

Depuis mai 2016, la Banque de France et les intermédiaires bancaires sont unanimes. Les opérations de rachat de crédit font de plus en plus d’adeptes. A savoir que les conditions actuelles de financement semblent donner plus de marges de manœuvre aux emprunteurs souhaitant revoir les conditions initiales de leurs encours.

En début d’année, la part des opérations de renégociation et de rachat de crédit était tombée à moins de 30 %, en mai 2016, cette proportion est remontée à 35 % selon la Banque de France. Pour certains intermédiaires bancaires spécialisés, la part de ces opérations de banque dans la production totale de prêt a grimpé à 40 % ces derniers jours.

Cependant, si la reprise sur le front des rachats et des renégociations de prêt est belle et bien réelle, il faut savoir que les raisons de cette reprise restent les mêmes. Comme en 2015, la principale raison qui pousse les emprunteurs propriétaires à revoir leurs conditions d’emprunt est le niveau très bas des taux d’intérêt des financements à l’habitat.

A savoir que depuis le début de l’année, les barèmes moyens ont reculé d’environ 70 points de base. De ce fait, même si la plupart des financements souscrits il y a 4 ou 5 ans ont déjà fait l’objet d’un rachat en 2015, l’opération peut être intéressante pour les prêts à l’habitat plus récents. D’ailleurs, certains crédits immobiliers souscrits en 2022 peuvent faire l’objet d’un rachat de prêt.