Taux d’intérêt immobilier : déjà de nouvelles baisses en juin 2016

Comme pressenti, les taux d’intérêt des prêts immobiliers publiés la première semaine de juin ont battu leurs records à la baisse en mai 2016. Mieux, certains baromètres affirment un nouveau recul pour les emprunteurs « haut-de-gamme », c’est-à-dire, ceux ayant un solide dossier de prêt.

Le niveau des taux a été divisé par plus de trois depuis le début des années 2000

Comme annoncé il y a quelques semaines, les récents baromètres publiés en juin viennent de confirmer la tendance baissière des coûts du crédit. Le mois dernier, les taux d’emprunts immobiliers ont de nouveau reculé pulvérisant leurs précédents records à la baisse.

Dans une étude publiée le 3 juin 2022 par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la moyenne de taux (hors assurance et garanties) est tombée à 1,77 % à la fin du mois dernier, contre 1,81 % un mois plutôt. Cet organisme affirme que « jamais depuis la libération, les taux d’intérêt n’étaient descendus aussi bas » avant d’ajouter que « le niveau des taux a été divisé par plus de trois depuis le début des années 2000 ».

Par ailleurs, dans d’autres baromètres parus le 8 et 9 juin, force est de constater que la tendance baissière se poursuit en juin. Des barèmes qui baissent de près de 0,10 % en seulement quelques jours concernent désormais toutes les durées de remboursement.

Dans certains réseaux d’intermédiaires bancaires, les moyennes atteignent désormais 1,59 % sur 15 ans, 1,79 % sur 20 ans ou encore 2,09 % sur 25 ans (hors assurance et garanties). Ainsi, depuis le depuis de l’année, les coûts moyens du crédit ont perdu plus de 0,50 point de base permettant d’améliorer la capacité d’emprunt des acheteurs ou de réduire considérablement de coût des encours de ceux ayant opté pour un rachat ou une renégociation de prêt.

A priori, les taux devraient rester bas dans les prochaines semaines

Même si la tendance baissière des taux s’atténue depuis quelques semaines, les principaux facteurs qui déterminent les coûts du financement immobilier montrent que ces derniers ne devraient pas progresser avant un bon bout de temps.

De l’inflation quasiment inexistante au niveau historiquement bas des obligations assimilables du trésor (OAT 10 ans) en passant par la politique actuelle « non conventionnelle » de la Banque centrale Européenne, aucun facteur déterminant ne laisse présager une potentielle hausse des barèmes dans les jours et semaines à venir.

Pour rappel, la politique actuelle de l’institution de Francfort est appliquée pour maintenir durablement bas les coûts des crédits aux particuliers (immobilier, consommation)

Par ailleurs, malgré ces facteurs rassurants excluant une potentielle hausse rapide, un autre scénario est pressenti par de nombreux observateurs. Il s’agit d’une stabilisation à partir de fin juin ou début juillet.

Dans tous les cas, avec la politique très accommodante de la Banque centrale Européenne, les prêteurs souhaitant rester compétitifs pourraient bien de nouveau baisser leurs barèmes.