Vers plus de concurrence entre les cartes bancaires

Carte bancaire

Depuis le 9 juin, les Français ont le choix du réseau bancaire emprunté lorsqu'ils paient leurs achats par carte bleue. Sous conditions que tous les terminaux soient équipés.

Les réseaux de paiements bancaires

A chaque paiement par carte bancaire, des commissions sont prélevées et payées par la banque du commerçant à celle du client. Elles sont ensuite répercutées sur les charges du professionnel.

Désormais, le commerçant pourra proposer le réseau bancaire le plus avantageux pour lui.

En France, la plus grande partie des règlements passent par le réseau national CB. De plus, 95 % des cartes bancaires sont co-badgées avec un réseau international : MasterCard ou Visa (leur logo figure sur la carte).

Dans un souci de transparence et de concurrence, la Commission européenne a décidé de laisser au client le choix du réseau de paiement bancaire.

Théoriquement, depuis le 9 juin 2016, le consommateur peut choisir le réseau bancaire lors de son paiement. Selon Bruxelles, « les consommateurs peuvent sélectionner, et les détaillants promouvoir, la marque présentant le meilleur rapport coût-efficacité afin de réduire les coûts ».

Même si le commerçant peut configurer son réseau préféré dans son terminal de paiement (TPE), le client a, au final, le choix du réseau.

Bruxelles souhaite plus de transparence et de concurrence

Mais en pratique, ce changement n'interviendra pas avant plusieurs mois voire un an. En effet, les TPE vont devoir être techniquement actualisés par les détaillants.

Actuellement, le groupement d’intérêt économique (GIE) Carte Bancaire gère le réseau « CB ». Ce réseau national capte la majorité des règlements en carte bleue.

Avec cette nouvelle réglementation, Bruxelles espère amener une dose de concurrence entre le réseau national et les internationaux.

Par exemple, pour fidéliser un commerçant, Visa ou MasterCard pourront lui proposer de baisser le montant des commissions. Ces deux principaux réseaux auraient ainsi davantage de parts du marché national.

Si aujourd'hui, le consommateur n'a pas d'avantages à choisir un réseau national ou international, à l'avenir, les offres commerciales proposées par les réseaux pourraient lui être avantageuses.