Le prêt à la consommation poursuit son redressement

Selon les dernières publications de l’association Française des sociétés financières (ASF), la production du crédit à la consommation a progressé de 2,6 % en avril sur un an, après une hausse de spectaculaire de 8,2 % au mois de mars.

Une hausse de 2,6 % en avril 

En avril, la production de prêts à la consommation n’a progressé que de 2,6 % sur 12 mois à 3,10 milliards d’euros selon la publication mensuelle de l’association Française des sociétés financières (ASF).

Depuis le début de l’année, le secteur a affiché une hausse de son activité de 2,1 % grâce à la forte progression enregistrée au mois de mars (+8,2 %).

Toutefois, le niveau d’activité reste encore très faible. En avril, la production cumulée sur un an était nettement inférieure de près de 22 % par rapport au niveau haut atteint en septembre 2008.

Par ailleurs, les opérations de location avec option d’achat pour les véhicules restent le principal moteur de la production du prêt à la consommation. La location avec option d’achat a progressé de 18,9 % en avril. Les crédits personnels ont aussi légèrement progressé de 1,7 %.

Quant au financement de bien d’équipement du foyer, la production a augmenté de 7 %. Néanmoins, les financements renouvelables ont encore souffert (-4,4 %).

Un ralentissement en avril

Après un mois de mars exceptionnel (+8,2 %) la production de crédit à la consommation a fortement ralenti en avril même si l’engouement pour les opérations de location avec option d’achat reste intact.

A regarder de près les statistiques de l’association Française des sociétés financières (ASF), on constate que les spécialistes de ce type de crédit sont en train de calmer le jeu et ce n’est pas une surprise.

En fait, les banques et les établissements spécialisés dans le prêt à la consommation se montrent très prudents notamment à cause de la bonne performance des trois premiers mois. Ils jugent la conjoncture très fragile et incertaine.

Certes la production reparte progressivement, mais il reste encore inférieur au point haut atteint en 2008 puisque le paysage de ce type de financement a profondément évolué.

Ainsi, depuis 2010, la production des crédits renouvelables dans la production totale du crédit à la consommation s’est considérablement contractée sous la pression d’une réglementation plus stricte.

De plus, les critères d’octroi des financements à la consommation se sont aussi endurcir. Les prêteurs sont devenus plus regardants et demandent davantage de garanties.