Crédit immobilier : la hausse des prix impacte la solvabilité des ménages

Ne pouvant plus compter sur la baisse continue des taux d’intérêt des crédits immobiliers, les ménages les moins aisés ont vu leur capacité d’emprunt fortement impactée par la hausse des prix de la pierre.

Le nombre de prêts immobiliers accordés recule de 6 %

Selon les récents chiffres, le montant des prêts accordés a enregistré une légère baisse de -0,2 % au 3ème trimestre 2022 par rapport à la même période de 2016. Ces chiffres montrent également que le nombre des financements à l’habitat s’est replié de plus 6 % par rapport à 2016. D’après les observateurs, le marché immobilier est entré dans une phase d’atterrissage.

Cependant, il faut savoir que cette tendance d’essoufflement intervient alors que les conditions de financement immobilier restent attractives avec une relative stabilité des taux d’intérêt depuis plus de 6 mois. Les ménages peuvent toujours compter sur la concurrence entre les banques et sur la bonne volonté des prêteurs à accorder davantage de prêts à long terme.

De ce fait, si ce n’est pas le coût du crédit, ni les conditions d’octroi qui causent l’essoufflement de la demande de crédit immobilier, les chiffrent montrent que c’est la hausse des prix du mètre carré qui favorise cette tendance d’essoufflement.

La hausse des prix immobilier a fait augmenter de près de 6 % les coûts des projets immobiliers des particuliers sur les premiers mois de l’année 2017. Désormais, un foyer doit prévoir 4,09 années de revenus pour financer son acquisition immobilière, contre 3,95 années il y a juste un an ou encore 3,88 années avant la crise en 2007-2008.

Les ménages les moins aisés sont en train de sortir du marché immobilier

Avec la stabilité des taux d’intérêt des crédits immobiliers, les ménages ne peuvent plus compter sur l’amélioration des conditions d’emprunt pour encaisser la hausse continue des prix du mètre carré. En d’autres termes, l’attractivité des conditions de prêt ne compense plus l’augmentation du coût des opérations d’acquisition immobilière. Conséquence : la solvabilité des ménages se dégrade.

Dans ce contexte, de nombreux ménages sont obligés de renoncer à leur projet d’achat, il s’agit principalement des ménages les moins aisés, ceux ayant un ou pas d’apport personnel, les plus modestes. Ces profils emprunteurs qui ont porté l’expansion des marchés immobiliers ces dernières années sont en train de sortir progressivement des marchés de la pierre, notamment dans le neuf.

De ce fait, en associant la capacité d’emprunt des ménages avec les prix immobiliers dans le contexte actuel, force est de constater que la surface achetable s’est stabilisée ou réduite dans 40 % des villes de plus 100 000 habitants au 3ème trimestre de 2022 par rapport à la même période de 2016.

Dans les autres villes, la surface achetable progresse alors que les prix de la pierre font de même. Selon les professionnels, cette tendance reflète un certain embourgeoisement d’une partie de la population en capacité d’acheter.


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