Si la signature d’une offre de prêt à l’habitat engage l’emprunteur sur plusieurs années, les difficultés plus ou moins passagères de la vie peuvent impacter le remboursement en temps et en heure des échéances. Cependant, l’emprunteur peut demander une suspension de son crédit immobilier. En quoi consiste cette option ? Quelles sont les alternatives ?Suspension de prêt immobilier : en quoi ça consiste ?
En France, l’obtention d’un crédit immobilier à taux fixe, variable ou mixte nécessite la souscription d’un contrat qui engage l’emprunteur ou les emprunteurs sur plusieurs années. Cependant, l’avenir étant toujours incertain, de nombreuses difficultés de la vie plus ou moins passagères (divorce, maladie, chômage) peuvent impacter le remboursement des mensualités. De ce cas, pour éviter des défaillances dans le remboursement des échéances telles que le refus de prélèvement ou encore des incidents de paiement, les tenants de crédit ont souvent la possibilité de suspendre leur prêt immobilier. Toutefois, suspendre son crédit immobilier, c’est obtenir simplement un report d’échéance de ses encours pendant une certaine période (le différé d’amortissement). Il s’agit d’une clause disponible dans la plupart des contrats de prêt modulable. Néanmoins, tous les prêteurs ne proposent pas la suspension de crédit à l’habitat. De ce fait, il est impératif de vérifier que cette clause existe bien dans son contrat de prêt avant de faire une demande de suspension de crédit immobilier auprès de son établissement prêteur. A savoir que cette clause ne concerne pas tous les types de crédits, notamment les financements subventionnés ou réglementés tels que : les prêts à taux zéro, les prêts conventionnés ou encore les prêts à l’accession sociale.
Quelles sont les solutions alternatives à la suspension de prêt immobilier
La suspension de financement à l’habitat, qu’elle soit partielle ou totale peut avoir des conséquences sur le coût initial du contrat. En fait, cette suspension de quelques mois ou années entraîne forcément un coût supplémentaire sur le crédit puisque les remboursements et les intérêts non payés génèrent à leur tour d’autres intérêts et d’autres frais (prime d’assurance, frais de garantie). Ainsi, la suspension de crédit immobilier peut avoir des inconvénients et elle doit être demandée avec la plus grande prudence. Toutefois, il faut savoir qu’il existe des alternatives à cette clause. D’abord, il faut si possible opter pour un crédit modulable qui permet d’ajuster à la hausse ou à la baisse le montant de ses échéances plutôt que de le suspendre pendant une certaine période. Cette solution est beaucoup moins couteuse, puisque l’emprunteur continuera à payer une partie du capital restant dû et de ses intérêts. Ensuite, il y a la solution du rachat de crédit immobilier. Cette dernière consiste à faire substituer son prêt à l’habitat en cours par un nouvel emprunt à mensualité réduite et adaptée à sa capacité réelle de remboursement. Sous certaines conditions, le rachat de prêt immobilier permet non seulement à l’emprunteur de retrouver une situation financière saine, mais aussi d’éviter d’augmenter considérablement le coût initial de son contrat. Cette opération bancaire permet aussi d’opter pour un taux fixe, un taux variable ou un taux mixte en fonction de ses projets. Elle permet également de choisir un contrat modulable ou encore de renégocier les conditions de son assurance-emprunteur.